Parmi les nombreux ordres d’insectes, celui des hyménoptères (ailes membraneuses) est connu pour rassembler plusieurs familles d’insectes sociaux : toutes les nombreuses espèces de fourmis, les abeilles « domestiques », quelques guêpes et les frelons vivent ainsi dans des colonies matriarcales, sous l’égide d’une mère nourrie par ses filles.
Les piqûres des guêpes et frelons sont particulièrement redoutées et causent davantage d’accidents mortels que les morsures de reptiles venimeux. D’autant que ces animaux survivent après avoir piqué, contrairement aux abeilles, dont le dard est arraché lors de la piqûre. Elles sacrifient donc leur vie pour protéger la colonie.
Quant aux nombreuses espèces de bourdons ou aux abeilles charpentières, iels ne piquent pas.
Et les fourmis alors ? Chacun·e garde en mémoire le témoignage ou le vécu propre de s’être malencontreusement assis·e sur un nid de fourmis rouges. Et des douloureuses piqûres qui ont suivies.
Sauf que certaines fourmis, telle la fourmi des bois, n’ ont pas d’aiguillon ou dard. Cette douleur, elles l’ infligent en deux temps, perçus par nous comme simultanés. Après une morsure de leurs fortes mandibules, elles se plient rapidement et projettent dans la blessure, par l’ extrémité de leur abdomen, un peu de ce fameux acide formique, assez puissant pour détériorer le plastique des appareils photo. En petite quantité, l’ acide formique participe dans d’ autres cultures, humaines ou non, aux qualités gustatives des fourmis.

Ça ne manque donc pas de piquant chez les (mangeureuses de) fourmis.
Marco
Sources : vagues souvenirs d’observation et de lectures personnelles, MyrmecoFourmi.fr pour les vérifications, istock pour l’ image libre de droit et CC Termininja BY-SA 4.0 pour l’image du bandeau