Mais pourquoi le hérisson avec sa frimousse si mignonne est-il si piquant ?
Impossible de le caresser et pourtant saviez-vous que ces piquants sont une agglomération de poils, durs, hérissés?
Le terme « hérisson » vient du latin ericius qui désigne plusieurs petits mammifères insectivores dont le plus commun est le hérisson de nos jardins. Il y a d’autres mammifères de la même famille en Asie qui n’ont pas de poils hérissés, ce sont les gymnures qui ressemblent plus à de grosses musaraignes; et contrairement à ce qu’on pourrait imaginer les porc-épics qui eux, portent de véritables piquants ne sont pas de vagues cousins et donc ne partagent pas la même famille.
Ces « piquants » constituent une armure très efficace contre ceux qui viennent le déranger. Ainsi, le hérisson est protégé de ses prédateurs naturels comme le renard mais aussi de tout acte visant à en faire un animal de compagnie ! Au moindre doute, il se met en boule et utilise ses piquants comme processus de défense. Malheureusement, rien ne le protège des machines métalliques qui roulent à grandes vitesses et l’écrasent sans même s’en apercevoir !
C’est bien souvent sur la route, réduits en 2 D, que l’on peut les voir le plus souvent ! Triste situation !Combien de hérissons meurent de cette manière dans la totale indifférence ?
Et bah accrochez-vous ! On estime de 1 à 3 millions de hérissons qui meurent chaque année en France sur les routes….un chiffre qui hérisse le poil, non ?
Le Groupe Mammologique Normand (GMN) s’est penché sur la question et s’est inspiré d’une initiative anglaise pour créer un projet de protection des hérissons appelé d’abord Piqu’Caen puis étendu à l’ensemble de la Normandie et rebaptisé Piqu’en ville.
L’objectif est de créer et valoriser, avec les habitants, des passages entre propriétés privées & publiques de la Région Normandie afin de faciliter les déplacements d’espèces comme le Hérisson d’Europe.
Car le hérisson est un grand marcheur. Malgré sa petite taille, il peut parcourir 4 km en une nuit pour se nourrir. Héros discret de nos jardins, il régule les populations de limaces et d’insectes mais a besoin d’un territoire large.
Les humains ont cloisonné les espaces par des jardins clôturés et des routes goudronnées. La propriété privé a morcelé le territoire des animaux et séparé les êtres vivants. Ce projet recrée des liens entre ces espaces pour lui faciliter une circulation sans risque. Et il n’est pas le seul à en profiter ! De nombreuses autres petits animaux vont pouvoir emprunter ces espaces, cela favorise alors la biodiversité. Ce projet est aussi intéressant car il est fondé sur la coopération et le lien social:il recrée du lien entre les habitants.
Symboliquement, la création de ces passages est un retour à la communication entre tous les êtres, petits ou gros, c’est la mise en place d’un réseau vivant, dynamique, une libre circulation qui ouvre le champ d’autres possibles !
Cette initiative pourrait voir le jour dans la Communauté de Commune d’Alençon… n’hésitez pas à vous faire connaître si vous y êtes sensibles : https://www.alencon.fr/mon-quotidien/democratie-participative/
Sophie
Sources internet :
–https://new.gmn.asso.fr/pour-les-mammiferes-terrestres/
-Wikipédia